Travail en open space : plus d’absentéisme et moins de productivité

Bien que l’open space continue à devenir un mode de travail privilégié, des études récentes montrent que ce type de cadre de travail a des impacts négatifs sur les salariés, et donc les entreprises.

Selon une étude relayée par le Scandinavian Journal of Work, Environment & Health, les personnes travaillant en open-space posent  8 jours d’arrêt de travail par an, contre 4,9 en moyenne. Soit 62% de jours d’arrêt de travail en plus.

Promiscuité, microbes, infections

La proximité directe conduit naturellement à une transmission plus rapide des infections. Notamment quand quelqu’un est enrhumé, grippé, il envoie des goutelettes contaminées dans l’air lorsqu’il tousse. Partager ses affaires, mais aussi des bonbons ou une boite de chocolats à partager, ce sont aussi des manières de partager ses microbes. Il est donc nécessaire de redoubler de vigilance en termes d’hygiène.

Collaboration VS concentration

La question des nuisances sonores en open space est bien connue et souvent prise en compte, ce qui n’empêche que 54% des collaborateurs en open space se plaignent des nuisances sonores. Une enquête menée par Gensler montre que de nombreuses personnes rencontrent d’énormes difficultés à se concentrer au bureau, d’une part car les managers cherchent à favoriser une collaboration intense entre tous les collaborateurs, et d’autre part car les impératifs d’optimisation de surface ont conduit à supprimer les zones où l’on pouvait s’isoler.

Les retours d’enquêtes sont particulièrement critiques (cet exemple provient des USA), notamment parce que les collaborateurs se rendent compte que ces espaces conduisant à une distraction permanente ne permet pas d’accomplir une tâche de manière concentrée et jusqu’au bout, conduisant ainsi à être vite débordé…

Des solutions ?

Hormis les questions d’hygiène, de nettoyage des espaces, de sensibilisation des collaborateurs, l’organisation des espaces de travail doit donc évoluer pour permettre aux collaborateurs de s’isoler lors de travaux individuels. Certaines entreprises comme Intel organisent notamment une demi-journée d’isolement par semaine (“think-time”), protégé de toute interruption, pour permettre aux collaborateurs de se consacrer aux sujets importants de leur travail.


Sources : 

http://www.gensleron.com/work/2013/6/26/rebalancing-the-workplacea-preview-of-the-2013-us-workplace.html

Pejtersen JH, Feveile H, Christensen KB, Burr H. Sickness absence associated with shared and open-plan offices–a national cross sectional questionnaire survey. Scand J Work Environ Health. 2011 Sep;37(5):376-82. Doi : 10.5271/sjweh.3167. Epub 2011 Apr 28. (via Carte Blanche Partenaires)

Crédit photo : startupstockphotos.com

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